Sardaigne

Que faire en Sardaigne du nord L’équilibre parfait entre mer et montagne

Le novembre 21, 2025 , mis à jour le novembre 21, 2025 - 20 minutes de lecture

L’essentiel à retenir : le nord de la Sardaigne révèle son âme à qui loue une voiture pour explorer au-delà des plages. Un itinéraire de 7 jours, d’Alghero à La Maddalena, marie culture catalane et nature brute. Privilégiez mai ou septembre pour une expérience authentique, loin de la foule estivale. Pour commencer l’aventure, jetez un œil aux Prix cassés: Traversées pour la Sardaigne.

Face à l’immensité de la côte, la question « que faire en Sardaigne du nord » peut vite devenir un vertige, un écho de plages bondées et de routes sans âme. C’est pourquoi je vous emmène avec moi, non pas pour suivre la foule, mais pour tracer un chemin entre le granit sculpté, les villages perchés et les criques secrètes. Nous irons au-delà de la carte postale pour découvrir une terre où le souffle catalan d’Alghero répond aux senteurs du maquis de l’archipel de La Maddalena, une promesse de rencontres et de saveurs authentiques.

  1. Sardaigne du nord : bien plus qu’une carte postale
  2. Mon itinéraire d’une semaine : un road trip entre deux côtes
  3. L’ouest : le souffle catalan d’Alghero et la nature brute
  4. Le cœur du nord : Castelsardo, la Costa Paradiso et le cap sur la Corse
  5. L’archipel de la Maddalena : le joyau absolu
  6. Au-delà des plages : l’autre visage du nord sarde
  7. Mes conseils pour préparer votre voyage en Sardaigne du nord
  8. Alors, le nord ou le sud de la Sardaigne ?

Sardaigne du nord : bien plus qu’une carte postale

La Sardaigne. Ma voisine. Ma cousine. Quand le vent se lève sur Bonifacio, il me porte les mêmes parfums de maquis, cette odeur d’immortelle et de romarin que je connais si bien. Une promesse de terre familière, juste de l’autre côté de l’eau.

Beaucoup s’arrêtent à l’image clinquante de la Costa Smeralda. Les yachts, le luxe. Une façade. Derrière ce rideau se cache une vérité plus profonde, une Sardaigne de caractère. Une terre de bergers fiers, de pêcheurs aux mains burinées et de villages de pierre qui défient le temps.

Vue sur les rochers granitiques et la mer turquoise de la Sardaigne du Nord

Le nord n’est pas un bloc uniforme. Oubliez ça. À l’ouest, la côte sauvage, presque catalane autour d’Alghero. À l’est, les montagnes granitiques plongent dans des criques aux eaux irréelles. C’est cet équilibre parfait entre mer et montagne, entre culture et nature brute, que je suis venu chercher.

Ce guide n’est pas une simple liste de plages. C’est une invitation à trouver l’âme des lieux, à sentir le granit chauffé par le soleil.

On vient ici pour les plages, c’est vrai. Mais on y reste pour le silence des terres, pour le goût du vermentino partagé avec un inconnu, pour cette vérité que la mer ne peut cacher.

Mon itinéraire d’une semaine : un road trip entre deux côtes

Quand on me demande comment saisir l’âme du nord de la Sardaigne, je réponds toujours la même chose : par la route. C’est là, dans le changement de paysage qui défile par la fenêtre, que l’île se raconte. Oubliez les bus. La liberté ici a un prix, celui de la location d’une voiture. C’est indispensable.

J’ai tracé un parcours, un équilibre que j’appelle « Itinéraire n°1 : Entre villages et plages de rêve« . C’est une boucle pensée pour sentir les contrastes, de la pierre chargée d’histoire à l’ouest jusqu’au granit rose et aux eaux cristallines de l’est. C’est mon carnet de route personnel, testé et approuvé.

Ce n’est pas une course, mais une immersion. On commence par l’ouest, avec l’élégance catalane d’Alghero, puis on remonte vers les plages iconiques comme Stintino. Ensuite, on traverse l’intérieur pour atteindre les villages perchés comme Castelsardo, avant de finir en apothéose dans le joyau naturel de La Maddalena. Bien sûr, un tour complet de la Sardaigne en voiture demande plus de temps, mais cette semaine donne déjà un aperçu intense.

Mon Road Trip de 7 jours en Sardaigne du Nord
Jour Étape Clé L’expérience à ne pas manquer
Jour 1 Arrivée à Olbia & route vers Alghero Sentir l’air changer, passer de la Gallura à la côte catalane.
Jour 2 Alghero & Parc de Porto Conte Marcher sur les remparts au coucher du soleil.
Jour 3 Stintino & Golfe d’Asinara Le choc visuel de la plage de La Pelosa, même avec ses contraintes.
Jour 4 Castelsardo & Costa Paradiso Déjeuner face au village coloré, puis chercher une crique secrète.
Jours 5 & 6 Archipel de La Maddalena S’offrir deux jours pour se perdre, loin du ferry de Palau.
Jour 7 Golfe d’Aranci & départ Une dernière baignade avec les dauphins avant de reprendre l’avion.

Chaque étape est une porte d’entrée. Alghero, c’est l’histoire qui vous parle depuis ses remparts. Stintino, c’est la nature brute, presque irréelle. Castelsardo est un tableau vivant accroché à la roche. Et La Maddalena… c’est un monde à part, un sanctuaire marin où le temps ralentit. Voilà la promesse de ce périple.

L’ouest : le souffle catalan d’Alghero et la nature brute

Quand j’arrive dans l’ouest sarde, quelque chose change. L’air est différent. Surtout à Alghero. Ce n’est pas une simple ville étape, c’est une rencontre. On sent immédiatement cette âme catalane qui a refusé de s’éteindre, un écho de Barcelone figé dans la pierre dorée. Ici, on entend encore l’Alguérois, ce dialecte catalan qui a traversé les siècles.

Mon conseil, c’est de vivre la ville à pied. Perdez-vous dans ses ruelles, puis rejoignez les remparts colorés. Attendez le crépuscule. La lumière qui glisse sur les murs et plonge dans la mer est un spectacle en soi. Pour une autre perspective, offrez-vous une sortie en voilier au coucher du soleil, quand le Capo Caccia, ce géant de calcaire, semble prendre feu.

Justement, au pied de ce cap, se cache la Grotta di Nettuno. Un classique, certes. Mais voici un conseil d’ami : oubliez l’Escala del Cabirol et ses 654 marches, surtout sous le soleil d’été. Prenez un bateau depuis le port d’Alghero. Le trajet le long de la côte est déjà une récompense, et vous arriverez frais pour admirer les cathédrales de stalactites.

Besoin d’air, de silence ? Le parc de Porto Conte est votre bouffée d’oxygène. Cette presqu’île sauvage est le contrepoint parfait à l’agitation des plages. On y vient pour randonner sur les sentiers qui sentent le maquis ou pour pédaler sur la piste cyclable de 20 km qui part d’Alghero. C’est la terre qui parle, brute et préservée.

Et puis, il y a le mythe. Stintino et sa plage de La Pelosa. Soyons honnêtes. L’eau est d’une clarté irréelle. C’est un tableau. Mais ce tableau a un prix, et il faut le savoir pour ne pas être déçu. L’accès est aujourd’hui limité et payant, avec une réservation en ligne obligatoire de juin à octobre. Vous risquez de passer à côté si vous ne prévoyez pas. Une alternative ? Une excursion en bateau dans le golfe d’Asinara, où le silence et la quiétude reprennent leurs droits.

Le cœur du nord : Castelsardo, la Costa Paradiso et le cap sur la Corse

Il y a des routes qui font plus que relier deux points. Elles racontent une histoire. Celle qui quitte l’ouest sarde pour filer vers l’archipel de la Maddalena est de celles-là. Une transition douce, loin du tumulte, où chaque arrêt a le goût de l’authentique.

Le premier tableau qui s’impose est celui de Castelsardo. Un village perché, presque irréel. Ses maisons colorées semblent dégringoler vers la mer, agrippées à leur rocher. Restez-y pour le coucher du soleil. La lumière qui embrase les façades et le golfe de l’Asinara est un de ces moments suspendus que l’on garde longtemps en mémoire.

Plus loin, la Costa Paradiso. Un nom qui pourrait sonner cliché. Il n’en est rien. Contrairement à la célèbre Costa Smeralda, ici le luxe est celui de l’espace et de la nature préservée. On y vient pour mériter sa baignade. La plage de Li Cossi, par exemple, se dévoile après une marche de dix minutes sur un sentier qui serpente entre les rochers rouges sculptés par le vent. L’effort est minime, la récompense immense : une crique à l’eau cristalline, un véritable éden.

Enfin, tout au nord, il y a Santa Teresa di Gallura. Pour moi, Corse du Sud, ce port fleuri a une résonance particulière. C’est le pont naturel vers chez moi. Bonifacio n’est qu’à une heure de ferry. On sent cette proximité, ce dialogue entre nos deux îles. C’est une dernière étape sarde agréable, un port de plaisance vivant où l’on prend un dernier café avant de larguer les amarres pour les îles.

L’archipel de la Maddalena : le joyau absolu

Il y a des lieux qui marquent la mémoire d’un voyageur. La Maddalena n’est pas de ceux-là. Elle s’imprime dans l’âme. Oubliez l’excursion à la journée, ce serait une erreur, un survol irrespectueux. Pour sentir le pouls de cet archipel, il faut y rester, au moins une nuit. Attendre que le flot des visiteurs se retire et que le silence revienne, seulement troublé par le clapotis de l’eau.

La porte d’entrée, c’est le ferry depuis Palau. Un conseil d’ami : embarquez votre voiture. Le coût, autour de 50€ pour l’aller-retour, est un investissement pour votre liberté. Une fois sur l’île principale, La Maddalena, ne vous attardez pas trop dans son port charmant. Fuyez la foule. Prenez la route vers la presqu’île de Giardinelli, jusqu’à la Spaggia Del Polpo. Là, le premier contact est un choc : des rochers de granit polis par les vents, une eau d’une pureté irréelle. C’est un avant-goût.

Mais le véritable trésor se cache sur sa sœur, l’île de Caprera. Plus sauvage, plus brute. C’est ici que se trouve Cala Coticcio, un nom qui sonne comme une promesse. Une promesse qui se mérite.

Caprera, c’est la Sardaigne qui se mérite. Chaque pas sur le sentier qui mène à Cala Coticcio est une promesse. La récompense dépasse toujours l’attente.

Pour atteindre ce paradis, il faut marcher. Le sentier est escarpé, parfois difficile. Mais la récompense est au bout de l’effort. Quelques conseils pratiques pour cette aventure :

  • L’accès à Cala Coticcio se fait par une marche d’environ 30 minutes sur un sentier qui demande de l’attention.
  • L’équipement est crucial. Laissez les tongs à la plage et chaussez de bonnes chaussures. C’est non négociable.
  • Après l’effort, le réconfort. Juste à côté, le snack Barone Rosso est une halte parfaite pour un déjeuner simple, authentique et généreux. Loin des pièges à touristes.

Au-delà des plages : l’autre visage du nord sarde

On associe souvent la Sardaigne à ses plages. C’est une vérité, mais une vérité partielle. Derrière la frénésie du littoral, une autre île respire, plus secrète, à l’abri des foules. Un refuge de pierre et de maquis où l’on vient chercher le silence et la fraîcheur. C’est la Sardaigne des terres.

Pour ceux qui cherchent une aventure maritime différente, il y a le Golfe d’Orosei. Ses falaises tombent à pic dans une eau irréelle, cachant des plages inaccessibles par la terre. La meilleure approche ? Oubliez la voiture. Depuis Cala Gonone, on peut louer un petit bateau sans permis. C’est l’autonomie absolue pour explorer Cala Goloritzé ou Cala Luna à son propre rythme. Une liberté qui a un goût particulier.

Mais quand le soleil tape trop fort ou que les serviettes se touchent sur le sable, l’intérieur des terres offre une alternative saisissante : les piscines naturelles. Une fraîcheur brute, loin de l’agitation. Pensez-y comme le plan B parfait. Une immersion dans une Sardaigne plus sauvage.

  • Option fraîcheur radicale : La Piscine naturelle di S’Ogliu Ermanu, près d’Ussassai. Je préviens, l’eau y est glaciale, un véritable choc thermique qui vous ancre dans le présent.
  • Option « comme en Corse » : Les piscines naturelles de Bau Mela. L’eau y est plus clémente et le cadre, avec ses cascades glissant sur le granit, rappelle furieusement les vasques de notre Purcaraccia.

L’été sarde est majoritairement sec, mais la météo reste la météo. Un ciel qui se charge n’est jamais une fatalité, et si le ciel se couvre, il y a toujours des solutions pour savoir que faire à Olbia quand il pleut, entre musées et dégustations. L’île a toujours une histoire à raconter, peu importe le temps.

Mes conseils pour préparer votre voyage en Sardaigne du nord

Préparer un voyage en Sardaigne, c’est déjà sentir le soleil sur sa peau. Mais pour une expérience authentique, loin du tumulte, quelques choix s’imposent. Croyez-en un insulaire, l’anticipation est la clé d’un séjour réussi.

La question du « quand » est cruciale. Si vous cherchez la vérité de l’île, oubliez juillet et août. C’est bondé, les prix flambent. Je vous le dis sans détour : visez mai, juin, septembre ou octobre. La lumière y est plus douce, la chaleur agréable, et vous aurez les criques pour vous. Ou presque.

Pour venir, deux écoles. L’avion, rapide, avec l’aéroport d’Olbia (OLB) comme porte d’entrée logique pour le nord. C’est pratique. Mais il y a l’autre option, celle que je préfère. L’option d’aller en Sardaigne en voiture avec le ferry offre une liberté incomparable. Arriver par la mer, voir la terre se dessiner, c’est le début du voyage.

Une fois sur place, la voiture est reine. C’est elle qui vous mènera aux plages secrètes. Les bus du réseau ARST existent, mais ils desservent les villes, pas les criques. Le scooter ? Une excellente idée pour explorer les alentours ou l’archipel de La Maddalena.

Voici l’essentiel à retenir :

  • La meilleure période : Mai-Juin & Septembre-Octobre. C’est non négociable pour moi.
  • Point d’arrivée idéal : Aéroport d’Olbia (OLB), le plus logique pour le nord.
  • Mobilité sur place : Voiture de location (indispensable), scooter (pour le local).
  • Hébergement : Le camping sauvage est toléré si l’on reste discret. Pas de déballage, juste le véhicule et la nature. Le respect du lieu est la seule règle.

Alors, le nord ou le sud de la Sardaigne ?

C’est la question que l’on me pose souvent. Pour moi, c’est un faux débat. Choisir entre le nord et le sud, c’est comme choisir entre deux visages d’une même âme. Deux expériences, pas une compétition.

Le nord, c’est la carte postale éclatante. Ses criques de granit sculptées par le vent, ses villages connus qui s’animent le soir, son dynamisme. C’est un voyage pour ceux qui aiment bouger, explorer, voir des paysages spectaculaires changer en quelques kilomètres. Une sorte de concentré d’île.

Le sud, lui, se déploie différemment. Peut-être plus vaste, avec ses longues plages de sable qui semblent infinies et cette histoire minière qui affleure, fascinante et silencieuse. Explorer que faire en Sardaigne du sud est une autre aventure, complémentaire à celle-ci.

En tant que Corse, le nord a cette familiarité qui me parle. Ce mélange de roche, de maquis et d’eau turquoise. C’est un choix du cœur, une évidence. Mais quelle que soit votre porte d’entrée, l’essentiel est de prendre la mer. Jetez un œil aux Prix cassés: Traversées pour la Sardaigne, l’aventure commence souvent par une bonne affaire.

Alors, faut-il choisir le nord ou le sud de la Sardaigne ? C’est un faux débat, car ce sont deux expériences bien distinctes. Le nord, c’est une promesse de criques spectaculaires et de villages connus. C’est un voyage pour ceux qui aiment bouger et explorer. Pour un Corse, il a cette familiarité rassurante.

FAQ

Quel serait le plus bel endroit à découvrir dans le nord de la Sardaigne ?

Choisir un seul lieu est un déchirement, comme choisir entre le vin et l’huile d’olive. Mais si je devais confier un secret, je parlerais de l’archipel de La Maddalena, et plus particulièrement de l’île de Caprera. C’est là que se niche Cala Coticcio, une crique qui demande un petit effort pour être atteinte. Cette marche sur le sentier, sous le soleil, avec les parfums du maquis, fait partie de l’expérience. La récompense, cette eau d’une clarté irréelle, est à la hauteur de la promesse.

Le « plus bel endroit » n’est pas seulement un paysage, c’est une sensation. Pour moi, c’est le silence retrouvé sur Caprera une fois les bateaux de touristes repartis, le contact du granit chauffé par le soleil et le goût du sel sur la peau. C’est une beauté qui se mérite et qui reste gravée dans la mémoire, bien plus qu’une simple photo.

Quels sont les incontournables à voir dans le nord-est de la Sardaigne ?

Le nord-est est un concentré de merveilles. Bien sûr, il y a l’archipel de La Maddalena, un passage obligé pour quiconque veut comprendre l’âme de cette côte. Prenez le temps d’explorer ses îles, La Maddalena et Caprera, en y passant au moins une nuit. Plus au sud, le golfe d’Orosei est une autre perle, avec ses falaises plongeant dans la mer. Louer un petit bateau sans permis à Cala Gonone pour découvrir Cala Luna ou Cala Goloritzé est une expérience de liberté absolue.

N’oubliez pas le golfe d’Aranci, plus proche d’Olbia, parfait pour une excursion à la rencontre des dauphins, souvent accompagnée d’un apéritif avec des produits locaux. C’est une approche plus douce, mais tout aussi authentique, qui mêle la beauté de la côte à la convivialité sarde.

Y a-t-il un coin à éviter en Sardaigne ?

Je n’aime pas l’idée d’« éviter » un lieu, car chaque endroit a son histoire. Cependant, je conseille de visiter la Costa Smeralda avec conscience. Durant les mois de juillet et août, elle peut incarner une facette de la Sardaigne qui n’est pas la mienne : celle de l’agitation, du luxe ostentatoire et des foules compactes. Si vous cherchez le silence des terres et l’authenticité des rencontres, ce n’est peut-être pas la meilleure période.

Plutôt que de l’éviter, je dirais qu’il faut savoir ce que l’on y cherche. Hors saison, ses criques retrouvent leur quiétude. Mais si votre voyage a lieu en plein été, préférez l’arrière-pays, les villages de granit ou les côtes plus sauvages de l’ouest pour sentir battre le véritable cœur de l’île.

Quel village typique visiter dans le nord de la Sardaigne ?

Pour moi, le village qui incarne le mieux le caractère du nord est Castelsardo. Accroché à son promontoire rocheux, il domine la mer avec une fierté tranquille. Ses maisons colorées semblent se réchauffer aux derniers rayons du soleil. Se perdre dans ses ruelles étroites, c’est remonter le temps, sentir l’histoire sous ses pieds et découvrir au détour d’une porte un artisan tressant des paniers.

Ce n’est pas un village-musée. C’est un lieu vivant, un tableau qui change avec la lumière du jour. S’y arrêter pour déjeuner face à la mer ou simplement attendre le coucher du soleil depuis les remparts du château est un moment simple et puissant, une véritable carte postale de l’âme sarde.

Quelle est la plus jolie partie de la Sardaigne ?

C’est une question à laquelle chaque voyageur répondra différemment. Pour un Corse comme moi, le nord a une résonance particulière. Ses roches de granit rose, son maquis odorant, ce dialogue permanent entre la montagne et la mer turquoise… tout cela me parle. C’est une région de contrastes saisissants, des remparts catalans d’Alghero aux criques secrètes de La Maddalena.

Le nord est peut-être plus « spectaculaire », un concentré de paysages iconiques. Le sud, lui, offre une beauté plus brute, plus vaste, avec ses longues plages de sable fin et son passé minier. La « plus jolie » partie est celle qui correspond à votre quête : le nord pour un road trip riche en découvertes variées, le sud pour une immersion plus sauvage et contemplative.

Comment se déplacer dans le nord de la Sardaigne sans voiture ?

Je serai sincère : explorer le nord de la Sardaigne sans voiture, c’est choisir un autre voyage. C’est possible, mais cela demande de la patience et un rythme plus lent. Le réseau de bus ARST relie les villes principales comme Olbia, Alghero ou Santa Teresa Gallura, mais il ne vous mènera pas aux criques isolées ou dans les villages de l’intérieur.

Pour de courtes distances, notamment autour de votre lieu de séjour ou pour explorer l’île de La Maddalena, la location d’un scooter est une excellente alternative. Elle offre une sensation de liberté et permet de se faufiler plus facilement. Mais pour vraiment saisir la diversité des paysages, de la côte ouest à l’est, la voiture reste la clé d’une exploration sans contraintes.

Quels sont les grands incontournables de la Sardaigne ?

Si l’on devait dessiner une carte des émotions sardes, plusieurs points seraient à marquer. L’archipel de La Maddalena est sans doute le joyau de la couronne, un sanctuaire marin à explorer en bateau. La ville d’Alghero, avec son âme catalane et ses remparts dorés au couchant, est une étape culturelle et sensorielle essentielle. La plage de La Pelosa à Stintino, malgré ses contraintes d’accès, reste un choc visuel inoubliable.

Mais les incontournables ne sont pas que des lieux. C’est aussi le goût d’un verre de Vermentino partagé dans un agriturismo, la découverte d’un village perché comme Castelsardo, ou l’aventure de louer un petit bateau pour caboter le long du golfe d’Orosei. Le véritable incontournable, c’est de mêler la contemplation des plages à l’exploration des terres.

Où aller pour trouver de l’animation en Sardaigne ?

Si vous cherchez des lieux où la vie bat son plein, surtout le soir, certaines villes du nord sauront vous plaire. Alghero est un excellent choix : son centre historique est très vivant, avec ses nombreux restaurants, ses bars installés sur les remparts et ses boutiques ouvertes tard dans la nuit. L’ambiance y est chaleureuse et authentique.

La ville de La Maddalena, sur l’île principale de l’archipel, a également un port animé et une atmosphère agréable en soirée, une fois la plupart des visiteurs d’un jour repartis. Et bien sûr, pour une animation plus festive et mondaine en été, la Costa Smeralda et ses centres névralgiques comme Porto Cervo sont réputés, bien que ce soit une expérience très différente, plus tournée vers le luxe.

Que découvrir dans le nord-ouest de la Sardaigne ?

Le nord-ouest a une identité forte, tournée vers la mer et marquée par l’histoire. Le point d’ancrage est sans conteste Alghero, cette enclave catalane où il fait bon flâner. Juste à côté, le parc naturel de Porto Conte offre un contrepoint sauvage, une presqu’île où la nature est reine, idéale pour une randonnée avec vue sur le Capo Caccia.

En remontant la côte, vous atteindrez Stintino et la fameuse plage de La Pelosa, avec sa tour aragonaise posée sur l’eau turquoise. C’est aussi le point de départ pour explorer le golfe d’Asinara, une ancienne île-prison devenue parc national. Le nord-ouest, c’est ce mélange parfait entre une ville de caractère, des plages iconiques et une nature brute et préservée.